- Présente-toi s’il te plait en quelques phrases : Comment tu t’appelles, d’où tu viens, ce que tu fais, (ce que tu aimes faire de ton temps libre) , ta région, (tes endroits préférés)
Bonjour, je suis Sidonie Dumoulin. J’ai 43 ans, je suis mariée, maman de 2 enfants de 11 et 5 ans et originaire de Fontainebleau en région parisienne.
Je suis également la cofondatrice de la marque Thelma Rose. Thelma Rose est une collection minimaliste à la fois féminine, ultra douce et éco-responsable disponible via notre eshop www.thelma-rose.com
En 2018, nous avons saisi l’opportunité de changer à nouveau de vie et sommes venus nous installer à Nice. Depuis, je découvre votre région que je ne connaissais pas du tout et que je trouve sublime. En d’autres termes, je continue de m’installer, de faire des rencontres, de créer un réseau professionnel et de m’émerveiller de ces espaces entre mer et montagne.
- Explique-nous ton parcours en quelques mots.
J’ai plutôt un profil de communicante. Après un BTS, il m’a semblé important de faire une coupure dans mes études pour apprendre la langue anglaise. J’ai donc pris mon petit sac et suis partie m’installer à Londres sans rien. L’idée était d’y rester 6 mois et j’y suis restée… 2 ans. Après cela, je suis partie faire le tour du monde en sac à dos. Un voyage complètement fou ! A mon retour, j’ai commencé à m’investir en faveur de l’environnement : bénévole chez Greenpeace, pigiste environnement, créatrice d’une newsletter « La Minute Ecologique »… Parallèlement, j’ai intégré une agence de communication parisienne avec une casquette BtoB orientée très « matière grise ». Puis j’ai cofondé avec ma sœur la société Kapital DS. Nous avons cocréé de manière autodidacte 2 marques de prêt à porter féminin made in France.
- D’où est venue l’idée de ta marque Thelma rose ?
Thelma Rose a une longue histoire derrière elle. Lorsque j’ai quitté Paris en 2008 pour m’installer dans la région de Fontainebleau, ma sœur Stéphanie a partagé avec moi son projet de marque de vêtements pour femmes enceintes. Il faut savoir que nous avons une culture plutôt « entreprise familiale ». Mon père travaillait avec son frère. Pour autant, devenir entrepreneur n’était pas du tout mon objectif mais j’y ai vu l’occasion de créer une entité portant des valeurs. Nous avons donc lancé De mois en moi en 2010 sur la base d’un concept de vêtements intemporels, ultra confortables et très féminins. La marque est made in France, les matières de qualité sont sourcées en France et en Italie et elles sont certifiées Oeko-Tex. Dès lors, nous interpellions les femmes à consommer moins mais mieux.
Dans ces années 2010-2016, l’idée d’une consommation responsable dans le textile n’était pas du tout développée. Et nous étions facilement mises en concurrence avec la fast fashion.
Mais parce que nos clientes nous demandaient des robes pour l’après-grossesse et que les femmes « sans ventre rond » trouvaient nos vêtements extraordinaires, nous avons pris la décision de lancer Thelma Rose. Ce ne fût pas simple ! Nous l’avons d’ailleurs arrêtée après une saison de commercialisation. C’est en constatant les mentalités évoluer vers le « moins mais mieux »et en continuant d’entendre que notre qualité était remarquable que nous avons pris la décision de relancer Thelma Rose. Nous l’avons donc repensée en mode pure player avec une réappropriation totale du concept. Nous sommes bluffées par l’accueil qui lui est réservé aujourd’hui.
- Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
J’aime créer, écrire, dessiner, sensibiliser, me dire que nous sommes justes, alignées avec nos valeurs. Je trouve du sens à ce que je fais !
- Quel est ton moteur au quotidien ?
J’ai 2 moteurs au quotidien : tout d’abord, cette impression de vivre une grande aventure humaine. Grâce à notre modèle économique DNVB (marque digitale), nous sommes en contact avec nos clientes. Je prends beaucoup de plaisir à échanger avec elles. Je pourrais presque en tutoyer certaines. Leurs témoignages nous offrent une super énergie, notamment quand elles nous disent que dans nos vêtements, elles se sentent féminines et confiantes. J’ai l’impression que nous leur apportons ce petit quelque chose en plus qui change tout.
Parallèlement, travailler avec ma sœur est top. Nous sommes très complémentaires et très proches. Nous portons la même vision et les mêmes exigences.
Mon autre moteur est cette envie d’avancer vers un monde durable en proposant un produit « slow fashion » : versatile, exigeant, « local », essentiellement bio-sourcé et solide ! Mais aussi en continuant de semer des petites graines et de faire évoluer les consciences : expliquer notre action, la notion de prix juste, l’impact de notre consommation, la nécessité de consommer différemment, de redonner de la valeur à nos achats…
- Pratiques-tu une activité sportive, si oui laquelle depuis quand et qu’est-ce qui te plait dans ce sport?
Il faut savoir que j’ai grandi dans le milieu du cheval. Petite, je participais à tous les salons du cheval et les championnats de France via l’entreprise de mes parents… J’avais un poney, passais ma vie en forêt avec mon grand-père, à galoper sur les grandes plages normandes ou montais le cheval de concours de mon père… jusqu’à un accident… de cheval suivie d’une interdiction de remonter.
Aujourd’hui, je fais essentiellement du Yoga et de la capoeira. J’ai réenfilé mes baskets de running durant le confinement pour mon plus grand bonheur.
Ce que j’aime le plus je crois, c’est la notion de jeu, ce sont les sensations de bien-être et l’esthétique des mouvements (parmi mes rêves de jeune fille : devenir danseuse étoile). Je ne suis en revanche pas (plus ?) du tout dans la performance.
- Quelles sont les autres activités que tu pratiques durant tes loisirs ?
Les randonnées qui me permettent de découvrir des endroits fantastiques de votre belle région et les apéros 😊 !
- Où et comment as-tu découvert la marque Noliju ?
Depuis mon arrivée à Nice, la réaction des interlocuteurs que je rencontre dans mon réseau professionnel est : Il faut que tu rencontres Norah ! C’était une évidence pour tout le monde dans une région qui n’est pas une terre de création textile. C’est aujourd’hui chose faite !
- En tant que maman et entrepreneur tu es une réelle championne du quotidien ! Comment arrives-tu à t’organiser entre ton travail, ta vie personnelle et tes autres activités?
Je jongle en permanence et encore plus avec la crise du Covid et la garde de mes enfants à domicile. Ma fille me reproche de ne pas être assez disponible. Elle a raison. J’envie ceux qui ne dorment que 4h par nuit…
- Un projet pour l’avenir ?
Surtout pas 😊 ! J’ai encore l’impression que je me suis installée hier à Nice ! Et nous avons relancé Thelma Rose l’année passée. D’une certaine manière, pour moi, chaque jour a encore le goût du nouveau projet en apportant ses surprises et ses découvertes.
- Un mot pour la fin ?
MERCI !
- Une citation/un mantra qui t’appartient/qui te tient à coeur ?
Oui ! #tousresponsables !