Après quelques semaines de silence, nous reprenons des nouvelles d’Audrey, notre runneuse infatigable qui, après New York, est partie faire le marathon de Boston le 17 avril 2017.
Préparation, sensations et retour d’expérience, Koxinell nous raconte.
COMMENT EST VENUE L’ENVIE DE T’INSCRIRE AU MARATHON DE BOSTON ?
Boston est l’un des plus vieux marathons. 2017 était la 121ème édition.
Pour le petit point historique, lors de la 1ère édition, ils étaient 15 à prendre le départ. Cette année nous étions 30.000. En 1967, 50 ans plus tôt et 5 ans avant que les femmes ne soient officiellement autorisées à concourir, Kathrine Switzer a été la 1ère femme à courir le marathon de Boston. Son dossard, le numéro 261 est devenu célèbre. Cette année, elle a également couru le marathon avec ce même numéro !
Boston est pour moi LA LEGENDE, LE marathon. C’était mon rêve et lorsque j’ai commencé à courir des marathons. Je me suis dit « Un jour, je courrai à Boston ». 2017 a été la consécration. Lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai immédiatement saisi cette opportunité à ne surtout pas rater.
QUELLE A ÉTÉ TA PRÉPARATION ?
Lors de mon dernier marathon, mon plexus solaire m’a jouée des tours, en se bloquant durant une grande partie de la course.
La pression, le stress peut-être… je n’en connaissais pas vraiment la cause, mais après avoir couru Boston je pense avoir un début d’explication : les réseaux sociaux !!!
Ils véhiculent, et engendrent, même de manière inconsciente, une certaine pression sur les compétiteurs que nous sommes (ou pas). Même si le chrono n’a jamais été ma préoccupation principale, je pense que le fait de savoir de beaucoup de monde (et pas seulement des personnes bien intentionnées) sont derrière le tracker à suivre ton avancée ou ton agonie, crée chez moi une certaine anxiété, d’où le blocage de ce cher plexus solaire, miroir de nos émotions.
J’ai donc préparé ce marathon en prétextant une préparation pour le semi marathon de NYC. J’ai suivi le plan préparé par mon coach Olivier, dans la confidence bien entendu et soutenue par quelques personnes de confiance. 12 semaines, 3 à 4 séances par semaine, du fractionné, des sorties longues, le train-train de tout marathonien qui se respecte.
PEUX-TU NOUS RACONTER UN PEU TON VOYAGE, TON ARRIVÉE À BOSTON ?
Boston est une ville que je ne connaissais pas encore, malgré mon addiction pour les US. Lecture de blogs, de guides en tout genre, et voilà un planning bien chargé qui m’attend sur place.
Après 8h30 d’avion, j’ai enfin mis le pied à Boston pour la première fois et nous nous sommes installés dans notre magnifique petite maison de banlieue.
J’ai rapidement repéré mon coin pour courir : un étang paisible et idéal pour faire les 3 petites sorties qui me séparent du Jour J tant attendu. Le lendemain, je suis allée chercher mon dossard, on a visité la ville (pas trop quand même, les pas sont comptés jusqu’au lundi) et fait une excursion pour aller voir les baleines… qu’on n’a jamais vues d’ailleurs
ET TA COURSE COMMENT S’EST ELLE DÉROULÉE ?
Le départ du marathon de Boston se fait à Hopkinton, à 40 kilomètres à l’ouest de Boston. Le lundi matin, rendez-vous pour prendre le bus (des bus scolaires jaunes made in USA).
Arrivée sur le village des athlètes (il fait chaud), direction les sas de départ (il fait de + en + chaud). On attend notre tour (il fait vraiment trop chaud). Le départ est enfin donné à 10h50 (j’ai déjà bien trop chaud).
Le départ est en descente (profitons)… 1ère côte, Quoi ? Je n’ai couru que 2 km ! OK mon calvaire est proche (les montagnes russes ne font que commencer).
Le parcours est une succession de côtes et de descentes, même si je soupçonne qu’il y ait bien plus de côtes. La sensation de soif ne me quitte pas, la bouche sèche, la tête comme dans un étau, c’est officiel je vais en baver…
Pour ne pas amplifier ce mal de crâne lancinant, je m’arrête à tous les ravitos, je bois quelques gorgées et surtout je m’asperge d’eau (J’ai toutes mes chances au concours de t-shirts mouillés). Je marche dans les montées (ouais je ne vais quand mm pas me fatiguer hein !) et je profite. Je profite du paysage, des supporters nombreux et enthousiastes. Je ne vais pas revenir ce si tôt donc emmagasinons le maximum de souvenirs…
40ème kilomètres, nous voilà enfin arrivés à Boston, la ligne bleue apparait, tu la suis et tu te tais !
QUELLES SONT ÉTÉ TES SENSATIONS À L’ARRIVÉE ?
Le Moment Magique : l’apparition de la ligne d’arrivée (déjà aperçue quelques jours avant), le franchissement de la ligne, quelques larmes (oui je suis émotive) et la remise de cette licorne, celle pour qui j’ai serré les dents, celle pour qui j’ai oublié ce mal de tête, cette soif. Bref j’ai capturé une licorne (un peu la classe quand même)
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