Il est vrai qu’au premier abord, le parallèle peut sembler invraisemblable. Mais il suffit de se poser les bonnes questions et d’un coup, c’est la révélation. Monteriez-vous sur un ring de boxe sans préparer votre stratégie et sans un bon entraînement ? La réponse paraît évidente, il en va de même quand vous vous lancez dans l’entrepreneuriat. Il n’y a que vous et le reste du monde. Un entrepreneur est un compétiteur qui se bat pour ses projets.
D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : au niveau mondial, c’est 1 entreprise sur 3 qui est pilotée par une femme en 2020. Cette même année, il y a une hausse de la création d’entreprise sous le régime micro-entrepreneur de 9 % dont 39 % de femme. Que vous soyez PDG d’une multinationale ou un micro-entrepreneur, un seul objectif en tête : devenir champion de votre catégorie. Et pour y arriver, il faut bien préparer son entrainement. Une bonne préparation physique et mentale pour arriver à élaborer une stratégie béton, où quand le ring et le bureau ne font plus qu’un.
Du terrain au bureau, une philosophie similaire
Des valeurs partagées
Rigueur et discipline. Ces deux valeurs très fortes peuvent faire un peu peur mais elles sont pourtant fondamentales tant d’un côté que de l’autre. L’athlète s’entraîne sans relâche et donne de sa personne pour aller plus loin. Il est l’incarnation de la volonté de réussir à travers l’effort et fera tout ce qui est en son pouvoir pour remporter la victoire autant à l'entraînement que sur le ring. L’entrepreneur quant à lui, ne recule pas devant l’adversité et les coups durs. Il avance, chute, se relève jusqu’à arriver au sommet. Il n’a qu’un objectif en tête : être le meilleur de sa catégorie. Pour l’un comme pour l’autre, l’échec n’est pas envisagé ni envisageable. Il arrive que des obstacles surviennent pendant l’effort mais pour de vrais compétiteurs, ils ne sont pas perçus comme des gouffres dans lesquels ils s’enfoncent mais plutôt comme des tremplins sur lesquels ils rebondissent afin d’en ressortir plus fort. D’ailleurs, les TPE gérées par des femmes font en général moins faillites que celles gérées par les hommes : 3,1 % pour les femmes contre 5 % pour les hommes, de quoi se motiver pour se lancer !
Non, le pessimisme n'a sa place dans aucun des deux mondes. L’optimisme est capital pour être le meilleur. Douter est une part importante, cela permet de prendre le recul nécessaire mais ne doit en aucun cas être un frein dans les moments décisifs. Pour atteindre le sommet, il ne faut pas recourir au doute dans des instants qui ne s’y prêtent pas et pour contrer ça, il faut toujours voir le bon côté des choses. Il faut être capable d’observer son ”adversaire” pour voir l’opportunité aussi futile qu’elle soit et ne surtout pas partir défaitiste. Chaque moment difficile laisse entrevoir une lueur d’espoir, une solution qu’il faut savoir attraper au bon moment. Cette observation peut être facilitée par l’optimisme qui nous laisse libre court à l’espoir et nous donne la force d’avancer.
Des objectifs concordants
Avancer oui, mais vers où ? Il est vrai que chez le sportif, l’objectif est simple : être le premier, eh bien chez l’entrepreneur c’est pareil ! Finir en haut du panier n’est pas chose aisée et “Rome ne s’est pas faite en un jour”. Il est important de définir des paliers à gravir avant de viser le sommet car on ne l’atteint pas par hasard.
D’un côté comme de l’autre, l’objectif est le même mais se prépare en amont et d’une façon bien différente. Le sportif va s'entraîner pour combler ses faiblesses et / ou améliorer ses forces pour pouvoir battre son ou ses adversaires en mettant les meilleures chances de son côté. Cela passe par un entraînement déterminé par un coach ou par soi-même avec des objectifs quantifiés ou au moins vérifiables. Le but étant de façonner une facette physique et mentale capable de soulever des montagnes en temps voulu, mais cela ne suffit pas. Lorsque nous visualisons notre objectif, notre taux de réussite passe en moyenne de 40 % à 80 % simplement en faisant une petite image d'où l’on souhaite aller et comment.
Il est vrai aussi que dans toutes les disciplines dites d’affrontement contre un adversaire physiquement présent, il requiert de l’étudier avant de monter sur le ring ou d’aller sur le terrain. Observer les précédents matchs de son opposant, analyser ses mouvements, définir ses points forts et faibles, tout ceci pour établir une stratégie efficace contre lui, est une étape clé dans son ascension vers le sommet.
C’est sur ce point que les deux parties se rejoignent mais où l’entrepreneur doit exceller. Avoir une idée et le courage de se lancer est un très bon début mais sans stratégie, vous courez droit vers le mur. Étudier le marché actuel, observer ce que fait la concurrence, définir ses propres points forts et points faibles, analyser les potentiels brèches et marchés sont tant d’aspects que l’entrepreneur se doit de se renseigner quasi en permanence. Il est ici moins question d'entraînement car ce-dernier n’a pas la possibilité de perfectionner ses techniques mais plus une question d’adaptation, de réaction et de persévérance. En définissant des objectifs quantifiés et quantifiables, vous pourrez commencer à entamer votre course sur des bases solides. Lorsque l’on est sur le terrain ou tout simplement lorsque l’on court, on ne cherche pas à devenir championne du monde en une course, on y va étape par étape, dans l’entrepreneuriat, c’est la même idée. Prenez le temps de bien définir votre stratégie et vos objectifs et vous verrez que les résultats seront plus nets et vous n'avancerez plus dans un brouillard épais.
L’échec pour mieux se relever
L’échec n’est en aucun cas une fatalité, bien au contraire. Il est la représentation même de l'apprentissage et de l’évolution. Dans le sport, l’échec ou la défaite n’est qu’un moyen de comprendre nos défauts afin de pallier ces problèmes pour devenir plus fort. Il est un passage nécessaire pour monter en puissance et faire de ses imperfections, une arme redoutable. On analyse, on comprend et on agit, simple, efficace et la machine repart à la case entraînement.
Pour l’entrepreneur, il est plus question de comprendre à quel moment, pourquoi et comment j’aurais pu ou je pourrais faire changer la tendance. Il est important de bien comprendre les raisons de cet échec. Claude Grandjean, ancien chef d’entreprise, illustre ce propos dans un livre intitulé “L’échec, premier pas vers la réussite”. Il explique que l’échec peut être vécu de deux façons différentes : soit par la frustration qui va devoir être domptée, soit considéré que c’est une aubaine comme Henry Ford qui a illustré ce propos en spécifiant : « L’échec est seulement l’opportunité de recommencer d’une façon plus intelligente. ». De quoi se motiver à se remettre en selle après avoir trébuché !
Tout l’intérêt est de réussir à transformer l’échec. Il est constitutif de la performance d’un créateur d’entreprise ou d’un athlète et façonne un esprit puissant.
L’entrepreneur devient un athlète redoutable
L’esprit de chacun se forge au fur et à mesure des expériences, des entraînements et comme nous l’avons vu des échecs qui amènent à la persévérance. Dans les deux mondes, on développe une idée, une vision, une ambition. L’entrepreneur comme le sportif, donne le maximum de lui-même pour atteindre le sommet et pendant l’effort, il sent qu'il déborde d'énergie et qu’il est prêt à soulever des montagnes et bien évidemment, ce sentiment ne vient pas de nulle part.
Ce sentiment de confiance en soi vient notamment du fait que l’on apprend, on devient plus compétent et plus habile avec ses propres armes. Dans l’entrepreneuriat, on accroît notamment ses stratégies, ses techniques mais aussi son agilité et sa force de réponse à un problème. Car oui, il est important de sortir de sa zone de confort et de se mettre en danger physiquement et mentalement. Il faut savoir prendre des risques afin de se démarquer des autres, tout en restant cohérent. Il est vrai que ce genre de décision est un véritable coup de poker, un quitte ou double, mais c’est la force, le charme et le goût du risque qui font que l’entrepreneuriat est une aventure unique. Cela vous permettra aussi de tester vos compétences d’anticipation des aspects négatifs. En règle générale, il y a très peu de chances que tout se passe comme prévu. Il est donc nécessaire de réfléchir à comment nous réagirions face à une situation imprévue.
Le monde de l’entrepreneuriat est un noble art nécessitant des compétences diverses et variées ainsi qu’un mental solide et des techniques rodées. Mais dans ce genre d’environnement hostile, tant dans le sport que dans l’entreprise, le vainqueur n’est pas toujours le plus fort, mais celui qui porte le bon assaut au bon moment.
Un corps sain dans un esprit de gagnant !
Un entraînement quotidien
Si le sport est question de persévérance et de motivation, il en est de même pour l’entrepreneuriat. Malgré un entraînement bien différent, les deux ont besoin d'affûter leurs techniques et leurs stratégies. Pour le chef d’entreprise, l’apprentissage est un peu plus complexe et ne possède aucun moyen de tester ses acquis. Son enseignement fraîchement appris doit se faire sur le tas et sera perfectible dans le temps. Pour comprendre si cela fonctionne, il faut être capable de se jeter à l’eau, d’essayer, de tomber, de se relever et de modeler à sa guise jusqu’à obtenir les résultats attendus.
Nous l’avons déjà évoqué, l’entrepreneur doit se fixer des objectifs mesurable et atteignable afin de pouvoir analyser sa courbe de progression :
- La mise en place de KPI et autre outil de mesures
- Faire un bilan de compétence et de résultat (semestriellement ou annuellement)
- Avant d’être efficient, il faut être efficace, d’abord les bonnes actions avant de les faire bien !
En réalité, nous le faisons sans le savoir mais pas forcément sous la forme que l’on imagine. Quand on y pense les règles de l'entraînement sont les mêmes pour l’athlète que l’entrepreneur :
- Acquérir de nouvelles méthodes et des automatismes
- Bousculer son organisme pour l’obliger à progresser
- Habituer son corps à “l’effort”
Tout comme l’athlète a besoin d’un coach, nombreux chef d’entreprise ne s'entraîne et n’apprend pas seul. En effet, 51% d’entre eux ont été accompagnés par des organismes publics.
Apprendre à écouter son corps et son esprit
Oui, il est important de se remettre en question notamment sur son hygiène de vie qui compte tout autant pour son bien-être que pour ses performances. Souvent délaissée par les chefs d’entreprises, la santé prend de plus en plus de poids concernant les préoccupations des entrepreneurs, en particulier des jeunes.
On ne compte plus les adeptes du sport matinal et c’est tant mieux ! En résultat, on peut obtenir tout ce dont on a besoin pour être efficace :
- Une meilleure concentration
- Une meilleure résistance au stress
- Moins de fatigue
- Une plus grande capacité de travail
Aussi, avec le temps, on remarque souvent que nos performances s’amenuisent. Afin d’être toujours aussi performant et pouvoir durer dans le temps, certaines abstinences simples une discipline pas trop compliqué à suivre permettent une tenir le rythme sans trop de retombé. Cela se résume à quelques règles singulières :
- Faire du sport 4 à 5 fois par semaine
- Éviter l’alcool en semaine
- Ne pas manger de plat contenant trop de sucre ajouté
- Conserver un jour complet de repos / semaine (sans travail, sans téléphone)
Parallèlement à cela, il est primordial d’écouter son corps. Dans ce sens, inutile de travailler comme un forcené si vous ne vous sentez pas en forme. Relâchez un peu la pression, adaptez votre journée, vous y gagnerez sur le long terme tant sur le plan physique que sur votre santé mentale !
Il convient de visualiser mentalement les objectifs et les difficultés pour les anticiper, et d’adopter un état d’esprit résolument positif pour atteindre le sommet ! Le succès, c'est 20 % d'aptitudes et 80 % d'attitudes. Une proportion qui s’accroît certainement dans entrepreneuriat tant les difficultés sont importantes.
Alors, on ne laisse rien au hasard et vous êtes votre seule limite !
No Limit Just U !